Le ministre burkinabè insiste sur une approche centrée sur la résilience et l’autonomie des populations
(Genève, 20 octobre 2024) – En marge de la 75e session du Comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie TRAORÉ, a mené des échanges cruciaux avec plusieurs figures clés de l’aide humanitaire internationale, le vendredi 18 octobre 2024. Parmi elles figuraient Filippo GRANDI, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Ramesh RAJASINGHAM, représentant du Bureau des Affaires Humanitaires (OCHA), ainsi que Gilles CARBONNIER, vice-président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Ces rencontres ont permis au ministre TRAORÉ de présenter la nouvelle orientation des autorités burkinabè en matière de réponse à la crise humanitaire. Cette vision met l’accent sur la capacitation des victimes, les considérant comme des acteurs centraux dans la reconstruction de leur résilience.
« Il vaut mieux fournir des semences aux personnes vulnérables plutôt que de se limiter à leur offrir de la nourriture. Nous voulons que ces populations renouent avec leurs capacités d’antan, et non qu’elles soient perçues comme des groupes vulnérables en permanence, » a souligné le ministre.
RENFORCER LA SYNERGIE ENTRE AIDE HUMANITAIRE ET DÉVELOPPEMENT
Le ministre TRAORÉ a expliqué aux partenaires internationaux que le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a déjà initié plusieurs projets structurants, tels que l’offensive agropastorale et des programmes ciblant la jeunesse, pour encourager un développement durable.
Il a également insisté sur l’importance d’une meilleure coordination entre les initiatives humanitaires et les programmes de développement : « L’aide humanitaire seule ne peut offrir des résultats durables. Il est essentiel de créer une synergie entre les acteurs du développement et ceux de l’humanitaire pour maximiser l’impact des actions », a-t-il déclaré.
INFORMER POUR AGIR MIEUX
Un autre objectif central des échanges était de fournir aux partenaires une image fidèle de la situation humanitaire actuelle au Burkina Faso. Le ministre TRAORÉ a insisté sur l’importance de la connaissance et de l’information pour mieux orienter les actions : « On décide toujours dans les limites de ce qu’on sait. Plus nos partenaires en savent sur nous, plus ils seront efficaces dans leurs interventions », a-t-il affirmé.
UNE RÉCEPTION POSITIVE DES PARTENAIRES
Les partenaires présents ont favorablement accueilli cette nouvelle vision et ont exprimé leur volonté de renforcer leur collaboration avec le Burkina Faso. Le ministre TRAORÉ s’est félicité de ces avancées et de l’engagement renouvelé des institutions internationales à soutenir le pays et la région du Sahel.
Le ministre a conclu en soulignant l’importance de maintenir cette dynamique de partenariat, afin de garantir des réponses robustes et coordonnées à la crise humanitaire qui affecte tant le Burkina Faso que la région du Sahel.
La Rédaction. Source: DCRP/MAECR-BE