Ouagadougou, 5 Octobre 2024 – Lors de son grand oral en direct sur Radio Burkina 99.9 FM ce samedi 5 octobre 2024, le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a livré une prise de position tranchée sur la question de la réconciliation nationale, un sujet qui alimente le débat public. Interrogé sur la perspective d’un dialogue avec les groupes armés qui sévissent dans le pays, le chef de l’État a clairement exprimé son opposition à toute forme de réconciliation avec ces « bandits armés ».
UNE RÉCONCILIATION INCONCEVABLE AVEC LES CRIMINELS
« Réconciliation nationale, qui est en conflit avec qui ? » a-t-il lancé, estimant que la notion même de réconciliation nationale avait été largement détournée. Pour le Capitaine Traoré, il n’y a pas de place pour un dialogue avec ceux qu’il qualifie de « bandits armés », responsables de la violence qui frappe le Burkina Faso. Il a insisté sur le fait que ces groupes armés doivent d’abord déposer les armes et se soumettre à l’autorité de la République s’ils veulent envisager un retour à la paix.
« Nous ne pouvons pas laisser des gens en train de nous tuer et nous asseoir pour parler de réconciliation », a-t-il martelé, rejetant ainsi toute tentative de négociation tant que les attaques et les massacres se poursuivent. Pour le président du Faso, la seule option reste de combattre ces criminels jusqu’à ce qu’ils se rendent.
UNE POSITION FERMEMENT ANCRÉE DANS LA DÉFENSE NATIONALE
Cette déclaration s’inscrit dans une politique de défense intransigeante, alors que le Burkina Faso continue de faire face à une insécurité croissante, notamment dans ses régions frontalières. Pour le Capitaine Traoré, la paix ne pourra revenir que lorsque ces groupes armés auront abandonné la violence et reconnu la légitimité de l’État burkinabè.
Le discours du chef de l’État intervient à un moment où la pression militaire sur les groupes armés reste élevée, avec des opérations intensifiées pour sécuriser le territoire. Il semble désormais clair que toute tentative de réconciliation, au moins pour l’instant, sera conditionnée à une cessation préalable des hostilités de la part des groupes rebelles.
Ce message sans ambiguïté a également été un appel à l’unité nationale, encourageant les Burkinabè à se ranger derrière leurs forces de défense et de sécurité dans cette lutte contre les groupes armés.
La Rédaction