Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Ragnaghnehwendé Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, étaient en visite le 24 août à Niamey où ils ont été reçus par le Président de la Transition du Niger, le général Abdourahamane Tiani. Il ressort au sortir de leur visite que les trois pays ont une volonté commune de mutualiser leurs potentialités afin de faire face aux différents défis de développement économique, sécuritaires et diplomatiques.
Selon le communiqué lu par Oumarou Ibrahim Sidi, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères nigérien, à l’issue de la visite « les trois pays ont convenu de s’accorder des facilités d’assistance mutuelle en matière de défense et de sécurité en cas d’agression ou d’attaques terroristes » Les deux pays avaient ainsi mis en garde la CEDEAO contre toute intervention au Niger, qui serait considérée comme une « déclaration de guerre », et leur sortie de l’organisation.
Partant toujours du communiqué les trois pays afficheraient-ils la volonté de créer une autre organisation qui répondrait à leurs aspirations ? « …le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont réaffirmé leur commune volonté d’impulser et de dynamiser la coopération entre les trois pays, pour la hisser à la hauteur de leurs ambitions et des attentes légitimes de leurs peuples respectifs, qui aspirent à une souveraineté pleine, à la paix, à la sécurité et au développement ». C’est dire que, les organisations sous régionales actuelles ne répondent plus à leurs différentes orientations d’où la nécessité de se rapprocher avec ceux qui partagent la même vision des choses ou ayant les mêmes aspirations. D’ailleurs, « Les délégations se sont déclarées convaincues de la nécessité de renforcer la coopération au plan politique, économique, scientifique et culturel. » Et d’accroitre les échanges à tous les niveaux. Si cela se confirmait plus tard ; ces pays donneraient raison au Président Laurent Gbagbo qui selon lui « il faut changer la CEDEAO » lors de sa conférence de presse du mardi 22 Août dernier.
Enfin, Contre toute attente ; le Président du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie ; le Général de Brigade Abdourahame TIANI a signé ce 24 Août deux ordonnances autorisant les Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso et du Mali d’intervenir en territoire nigérien en cas d’agression.
Tout porte à croire que l’on s’achemine vers une confédération tripartite, dont les voies sont déjà tracées.
Grandement que l’Afrique s’unisse