Dans cet entretien, accordé au journal en ligne info mobile du zandoma, EL Presidente, humoriste burkinabè, nous explique son spectacle du 8 MARS et se prononce sur certains sujets d’actualités.
Info Mobile du Zandoma : Parlez-nous brièvement de votre évènement qui se profile à l’horizon, le 1+1= 0 ?
El Présidente : Le 1+1 = 0, vous voyez que c’est un duo cette fois-ci, parce que nous avons l’habitude de faire nos One Man Show, seul ; chacun dans son chacun. Mais cette fois-ci c’est deux humoristes qui décident de se mettre ensemble pour créer un spectacle, et c’est Soum le Sapeur et Mousse le Tonnerre ; El Présidente qui a créé un personnage qui s’appelle Mousse le Tonnerre. Donc ce jour-là vous ne verrez pas seulement El Présidente mais beaucoup plus Mousse le Tonnerre qui va jouer avec Soum le Sapeur.
Quel est le rôle de l’humoriste dans le contexte sécuritaire difficile que le Burkina traverse ?
El Présidente : nous avons un très grand rôle dans la mesure où d’abord quand vous prenez nos messages, il Ya des messages sensibilisateurs. Il y’a que nous mettons la joie dans le cœur des Burkinabè, même ceux-là qui avaient de la haine entre eux on essaye souvent de partager la joie et d’avoir des messages cas même rassembleurs. Vous savez, c’est l’individualisme qui a créé en fait ce que nous vivons actuellement. Y’a l’égoïsme et y’a l’individualisme. C’est tout ça que les uns et les autres ont gardé, qui ruine, qui mine notre société actuellement. Ce sont des maux à combattre. Et donc du coup, on essaye cas même, tant bien que mal de titiller sur certains sujets de sorte à ce que l’on puisse oublier nos antécédents, nos haines et pouvoir vivre ensemble dans la paix.
Est-ce que El Présidente met un point d’honneur à la liberté de ton dans ses créations ?
El Présidente : ça c’est évident, la liberté d’expression nous l’avons toujours prôné, parce que un peuple sans liberté d’expression, c’est un peuple qui est appelé à vivre souvent dans l’enfer ; mais en même temps que dans la liberté il faut partir gérer les égarements. Dans la liberté, il n’est pas permis que dans la liberté on s’insulte. Malheureusement je pense que ici, la plupart des cas y’a certains qui ont mal compris la liberté. Liberté d’expression oui, pour dire ce que l’on pense dans le respect et la considération des autres. Nous ne sommes pas obliger d’avoir les mêmes opinions hein, non ! Non ! pas du tout, mais en disant mon opinion je peux le dire dans le respect quitte à ce que l’autre puisse me comprendre mais savoir qu’il s’agit d’une critique objective. Je pense que c’est ce qu’il faut dans la liberté d’expression.
Au-delà de la contribution humoristique pour soulager psychologiquement les populations, qu’est-ce que El Présidente fait concrètement pour la lutte contre l’insécurité ?
El Présidente : Moi ma lutte contre l’insécurité, je suis artiste, mon arme c’est utiliser mes œuvres. Concrètement mon arme ce sont mes œuvres, c’est ça ma kalache, c’est ça mes drones, c’est ça mes avions de chasse ; mes avions de guerre si je peux le dire ! Ce sont ces œuvres là que nous utilisons pour combattre l’insécurité.
Quel regard portes tu sur l’engagement actuellement des jeunes dans la libération de leur pays ?
El Présidente : on sent que les jeunes sont engagés, on sent que les burkinabè sont engagés pour la libération totale de ce fléau j’allais dire ; parce que moi je prends ça comme un fléau, ça commencé tout doucement et ça gangréné maintenant notre société. On sent que tout le monde est engagé maintenant par rapport à avant, y’a cas même une dynamique qu’on sent depuis un bon bout de temps avec l’ensemble de la population. On sent une volonté de s’en débarrasser, une volonté de mettre hors, de bouter hors du territoire burkinabè ce terrorisme qui fatigue en tout cas nos familles, qui endeuille nos familles. Moi c’est la remarque que je fais ; tout le monde est engagé, c’est ce que je sens. Même si on signale souvent certaines tentatives mais bon, je me dis que dans une nation c’est toujours comme ça ; on n’est pas obligé d’avoir les mêmes opinions. Mais ce que moi je pense qu’à même, pour que l’on puisse évoluer, il faut que les gens se mettent ensemble, tout le monde engagé dans cette dynamique.
Qu’est-ce que El Présidente a pu réaliser avec les fruits de ses activités humoristiques ?
El Présidente : Beaucoup d’opportunités et mes activités à côté que je ne vais pas dévoiler et c’est l’humour qui m’a permis de créer ces petites activités en dehors de ce domaine artistique.
Rédaction d’Info Mobile du Zandoma