Boris Nadejdine, seul opposant à Vladimir Poutine et à son offensive en Ukraine à s’être présenté à la présidentielle de mars en Russie, a vu jeudi sa candidature rejetée par la Commission électorale.
Il était l’espoir vain d’une opposition à Vladimir Poutine et à la guerre en Ukraine. Boris Nadejdine a vu, jeudi 8 février, sa candidature rejetée par la Commission électorale.
Ce vétéran discret de la vie politique a canalisé les espoirs des Russes opposés à la politique du Kremlin, en l’absence d’autres figures d’opposition plus connues qui sont toutes en exil ou en prison. Il a indiqué vouloir contester en justice le rejet de sa candidature, mais ses chances de succès sont quasi-nulles. « La Commission électorale centrale a refusé d’enregistrer ma candidature », a indiqué sur Telegram Boris Nadejdine, âgé de 60 ans.
L’instance en charge de l’organisation des scrutins en Russie, fidèle au Kremlin, n’a pas encore officialisé cette décision, mais selon l’opposant celle-ci ne fait aucun doute.
Il annonce qu’il va faire appel
« Participer à l’élection présidentielle de 2024 est la décision politique la plus importante de ma vie. Je ne reviens pas sur mes intentions. Je ferai appel de la décision de la Commission électorale auprès de la Cour suprême », a-t-il ajouté.
Dans un contexte de répression systématique de toute contestation du pouvoir en Russie, la réélection du président sortant Vladimir Poutine au scrutin organisé du 15 et 17 mars ne fait aucun doute.
Par C.C. avec AFP