Bruxelles, 19 mars 2025 – Alors que l’Union européenne s’efforce de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, les faits révèlent une réalité plus contrastée. En janvier 2025, les importations européennes de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie ont atteint un milliard d’euros, soit leur plus haut niveau depuis deux ans, selon des données relayées par RT News.
La France, premier importateur de GNL russe en Europe
Parmi les pays les plus demandeurs, la France figure en tête avec des achats s’élevant à 455,2 millions d’euros, suivie par l’Espagne (261,5 millions d’euros) et la Belgique (256,7 millions d’euros). Cette situation met en lumière la persistance des approvisionnements russes sur le marché européen, malgré le contexte géopolitique tendu et les efforts annoncés pour diversifier les sources d’énergie.
Une absence de sanctions qui maintient les flux d’importation
Si l’UE a réduit drastiquement les livraisons de gaz russe par gazoduc, notamment via l’Ukraine, elle n’a imposé aucune restriction sur les importations de GNL russe. Cette absence de sanctions spécifiques permet donc aux États membres de continuer à s’approvisionner auprès des fournisseurs russes, assurant ainsi une stabilité des approvisionnements énergétiques malgré la volonté politique affichée de s’éloigner de la Russie.
Une dépendance qui interroge sur la stratégie énergétique européenne
Alors que Bruxelles cherche à renforcer son indépendance énergétique, la hausse des importations de GNL russe démontre la difficulté pour l’UE de réduire sa dépendance dans l’immédiat. Entre considérations économiques et impératifs énergétiques, les États membres continuent de privilégier la sécurité d’approvisionnement, au risque de prolonger une relation énergétique avec Moscou qui semblait pourtant remise en cause depuis le début du conflit en Ukraine.
Cette situation pose la question de la cohérence de la stratégie énergétique européenne et de la nécessité de nouvelles mesures pour limiter la dépendance au gaz russe, alors même que l’Europe tente d’accélérer sa transition vers des sources d’énergie alternatives.
KOBUORI Franck José Victor. Source RT NEWS
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