Une célébration placée sous le signe de la résilience et du développement
La 168ᵉ Journée internationale des droits des femmes a été célébrée avec éclat le 8 mars 2025 à Dédougou, sous le thème : « Crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole des femmes ? » Ce thème met en lumière l’importance de l’autonomisation économique des femmes, particulièrement dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et humanitaires grandissants.
Un engagement fort des autorités et partenaires
La cérémonie officielle a été présidée par la Ministre de l’Action Humanitaire et de la Solidarité Nationale, le Commandant Passowendé Pélagie Kabré/Kaboré. L’événement a rassemblé des membres du gouvernement, des représentants des Nations Unies et plusieurs acteurs du secteur agricole. Dans son allocution, la ministre a rendu hommage aux femmes déplacées internes, victimes de l’insécurité, qui continuent de faire preuve d’une résilience remarquable malgré les conditions précaires dans lesquelles elles évoluent.
Elle a également insisté sur les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer l’entrepreneuriat agricole féminin à travers des formations et des dotations en équipements. Évoquant les principaux défis auxquels les femmes font face dans ce secteur, elle a souligné que l’accès difficile aux terres cultivables, aux intrants et technologies de production, ainsi qu’aux circuits de distribution et de commercialisation, constitue un frein majeur à leur développement économique.
La Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, a quant à elle réaffirmé l’engagement des partenaires techniques et financiers à soutenir les initiatives féminines en matière de résilience et de développement durable. Elle a salué la contribution essentielle des femmes à la cohésion sociale et à la survie des ménages, malgré les défis imposés par l’insécurité.
Une reconnaissance méritée et un cadre d’échange dynamique
L’événement a été marqué par la décoration de plusieurs femmes en reconnaissance de leur contribution significative à la promotion des droits des femmes et au développement local. En marge de la cérémonie, une foire a été organisée pour permettre aux femmes de présenter leurs savoir-faire dans des domaines variés tels que l’agriculture, la transformation agroalimentaire et l’artisanat. Cette initiative visait à favoriser les échanges entre productrices, consommatrices et investisseurs potentiels, tout en mettant en avant les potentialités économiques des femmes burkinabè.
La journée s’est clôturée dans une ambiance festive, avec des animations culturelles mettant en valeur la richesse du patrimoine burkinabè et l’engagement des femmes dans la construction d’un avenir plus prospère. Cette édition de la Journée internationale des droits des femmes aura ainsi été une plateforme de réflexion, de reconnaissance et de promotion de l’entrepreneuriat agricole féminin, un levier clé pour renforcer leur autonomie dans un contexte marqué par l’incertitude
Ibrahim Mandé
