Accusations de collusion avec des forces étrangères et groupes terroristes pour des actions contre la nation
Ouagadougou, 30 octobre 2024 — Par un décret signé du Président de la Transition, Capitaine Ibrahim Traoré, l’ancien chef d’État burkinabè, Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ainsi que 14 autres officiers de l’armée, ont été radiés des effectifs pour « faute jugée particulièrement grave ». Cette décision intervient dans un contexte de lutte intense contre l’insécurité, alors que les autorités dénoncent des actes menaçant l’intégrité des forces de défense et la souveraineté nationale.
La radiation de l’ancien président, qui a gouverné de janvier à septembre 2022, survient sous de graves accusations d’atteinte à la dignité militaire, ainsi que d’ »intelligence avec une puissance étrangère et des groupes terroristes » dans des actions visant à nuire à la stabilité du Burkina Faso. En rappel, Le ministre de la sécurité, Mahamadou Sana, avait informé, le lundi 23 septembre 2024, que l’ancien président Paul Henri Sandaogo Damiba faisait partie d’un vaste réseau de déstabilisation du Burkina Faso.
La liste des militaires concernés comprend des officiers de haut rang, accusés de manquement à la loyauté et d’atteinte au renom des Forces armées.
Des sanctions pour restaurer l’intégrité militaire
Cette décision sans précédent, prise au sommet de l’État, témoigne de la volonté des autorités de redresser les rangs militaires et d’affirmer une position de fermeté face aux tentatives de compromission interne. L’objectif est de renforcer la cohésion des forces armées et de maintenir une rigueur exemplaire, indispensable dans un contexte où la résilience et l’engagement des soldats sont sollicités.
Les 14 militaires radiés aux côtés de Damiba sont :
- Commandant Aouba Abdoul Aziz Baminitayi
- Lieutenant-colonel Somda Kwielé Tièrèbio Evrard François de Sales
- Colonel Bamouni Djomagaé Didier Yves
- Lieutenant-colonel Keita Boubakar
- Lieutenant-colonel Toguyeni Malick Damandi
- Capitaine Maïga Christophe André Nicaise Souleymane
- Lieutenant-colonel Ouédraogo Sidpassamdé Wilfried
- Capitaine Coulidiati Bahapouguini
- Commandant Ouédraogo Tegawendé Cheick Oumar
- Capitaine Ouattara Aboubacar
- Lieutenant-colonel Ouattara Cheick Hamza Tidiane
- Lieutenant Kinda Abdoul-Razak
- Lieutenant-colonel Sanou Souleymane
- Magistrat-Commandant Zorma Pousbila Alphonse
Une réaction nationale en faveur de la cohésion
Le gouvernement appelle les Forces armées et la population à voir en cette mesure un acte de purification institutionnelle et de renforcement de l’intégrité militaire. En parallèle, les initiatives se multiplient pour sensibiliser la population et renforcer la résilience du pays face aux tentatives de déstabilisation.
Les autorités burkinabè s’engagent à accentuer la vigilance pour éviter de nouvelles compromissions et à valoriser l’engagement au service de la nation. Avec cette décision, le Burkina Faso entend affirmer la primauté de l’intérêt national sur les intérêts individuels et institutionnels, pour une armée unie et dédiée à la défense des citoyens.
La Rédaction