Une directive du ministère de l’éducation nationale visant à réguler l’affectation des enseignants publics dans les établissements privés
Niamey, 21 octobre 2024 – Conformément aux orientations stratégiques définies dans une lettre de cadrage émise par Madame la Ministre de l’Éducation nationale, une nouvelle directive administrative ordonne le retrait des enseignants du secteur public exerçant dans des écoles privées sans convention officielle avec le ministère. Cette décision vise à garantir une meilleure cohérence dans l’utilisation des ressources humaines et à renforcer l’encadrement de la collaboration entre le secteur public et le privé.
Déploiement immédiat des enseignants concernés
Les directeurs régionaux de l’éducation sont désormais chargés de coordonner ce processus. La correspondance ministérielle, datée du 21 octobre 2024, demande à ces responsables d’instruire, sans délai, les inspecteurs chefs de service pour qu’ils procèdent au retrait des enseignants du public opérant dans des écoles privées sans convention. Ce redéploiement devra permettre de recentrer ces enseignants sur leurs missions prioritaires dans le secteur public.
Cette mesure s’inscrit dans une logique de régulation plus stricte du partenariat entre le ministère et les écoles privées. Les établissements privés ne disposant pas d’un cadre formel de collaboration avec l’État ne pourront plus bénéficier des services d’enseignants fonctionnaires, afin d’éviter toute confusion ou exploitation non réglementée des ressources publiques.
État des lieux attendu avant le 25 octobre 2024
Outre le retrait des enseignants concernés, la directive ministérielle exige une situation exhaustive des enseignants du public déployés dans les écoles privées sous convention. Les directeurs régionaux ont jusqu’au 25 octobre 2024 pour fournir cette liste complète, en suivant un canevas fourni en annexe de la correspondance.
Cette exigence montre la volonté du ministère de clarifier et encadrer les affectations de son personnel en collaboration avec les établissements privés partenaires. Ce recensement permettra d’identifier précisément les situations où les enseignants publics interviennent dans le cadre d’une convention formelle avec le ministère, garantissant ainsi une gestion rigoureuse et transparente.
Garantir l’efficacité de la directive
Dans sa correspondance, le Secrétariat général du Ministère insiste sur l’importance du respect strict de cette mesure. La mise en œuvre efficace de cette directive dépend de la diligence des directeurs régionaux et de leurs équipes, qui sont appelés à exécuter rapidement les instructions reçues. Ce redéploiement est présenté comme une étape nécessaire pour optimiser la gestion des ressources humaines et garantir une meilleure cohérence dans les affectations.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche de gouvernance responsable, cherchant à renforcer les partenariats publics-privés formalisés et à éviter les dérives dans l’utilisation des enseignants publics. En limitant l’intervention de ces derniers aux seules écoles sous convention, le ministère espère recentrer ses efforts sur l’éducation publique tout en assurant une collaboration structurée avec le secteur privé.
Les prochains jours seront décisifs, car la réussite de cette initiative repose sur la mobilisation rapide des directeurs régionaux et des inspecteurs. Le rapport attendu au plus tard le 25 octobre 2024 constituera une étape clé pour évaluer l’état de la situation et ajuster, si nécessaire, les actions à entreprendre.
La Rédaction.
crédits photos: Ministère de l’Education nationale du Niger