Le pays renforce ses dispositifs juridiques et promeut la solidarité africaine pour mieux protéger les réfugiés et les déplacés internes
Genève, 17 octobre 2024 – Lors des travaux du Comité Exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le ministre burkinabè des Affaires Étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, a réitéré l’engagement du Burkina Faso à poursuivre ses efforts en matière de protection des populations vulnérables et déplacées.
Engagement renouvelé pour l’adaptation aux standards internationaux
M. Traoré a souligné l’importance qu’accorde le Burkina Faso à la protection internationale, en rappelant que le pays est signataire de conventions internationales, africaines, ainsi que de la Convention de Kampala sur la protection des déplacés internes. Dans le cadre du Forum Mondial sur les Réfugiés de décembre 2023, le Burkina Faso a entrepris d’importants ajustements législatifs. Ces efforts incluent :
- La révision du cadre juridique de l’asile et l’adoption d’une nouvelle loi pour internaliser la Convention de Kampala.
- La refonte du Code des Personnes et de la Famille, incluant des mesures sur la nationalité et la création d’un organe dédié à la gestion du statut d’apatride.
- L’amélioration de l’accès à l’état civil, avec l’extension des compétences du juge pour délivrer des actes de naissance aux enfants issus de populations déplacées internes.
Ces réformes permettent au Burkina Faso de mieux répondre aux standards internationaux et de renforcer la lutte contre l’apatridie.
Accord tripartite et dialogue avec les pays voisins
Le ministre Traoré a également salué la révision, en mars 2024, de l’accord tripartite entre le Burkina Faso, le Mali et le HCR, facilitant le rapatriement volontaire des réfugiés maliens. « Le Burkina Faso entend étendre cette expérience à d’autres pays voisins pour accompagner le retour en sécurité de ses déplacés internes », a-t-il ajouté.
Dans la même dynamique, le ministre a exprimé son optimisme quant au 3e dialogue régional sur la gestion des flux migratoires dans le Golfe de Guinée, organisé conjointement par le Togo et le Bureau régional du HCR. Le Burkina Faso espère que cette rencontre aboutira à des décisions concrètes pour une meilleure gestion du rapatriement volontaire.
Appel à la solidarité africaine face aux défis croissants
Lors de sa déclaration au nom du Groupe africain, M. Traoré a mis en avant les défis sécuritaires et humanitaires que rencontrent les États africains, exacerbés par les conflits, le changement climatique et les économies fragiles. Il a insisté sur le besoin de renforcer la coopération et la solidarité entre les États africains, conformément à la Convention de l’Union Africaine sur les réfugiés.
Le ministre a également invité les pays à opérationnaliser les principes du Pacte mondial sur les réfugiés, adopté en 2018, afin de partager équitablement les responsabilités liées à l’accueil des réfugiés et demandeurs d’asile.
Un engagement durable en faveur des droits et libertés fondamentaux
En conclusion, Karamoko Jean-Marie Traoré a assuré que le Burkina Faso restera mobilisé pour améliorer le bien-être de ses citoyens et de toutes les personnes vivant sur son territoire. « Notre pays demeure engagé à défendre et promouvoir les droits et libertés fondamentaux, quelles que soient les circonstances », a-t-il affirmé.
Ce discours marque une nouvelle étape dans l’engagement du Burkina Faso à jouer un rôle clé dans la protection internationale et la gestion des déplacements forcés en Afrique de l’Ouest.
La Rédaction. Source: DCRP/MAECR-BE