Ouagadougou, 22 juillet 2024 – Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, Premier ministre du Burkina Faso, a reçu aujourd’hui en audience Joann M. Lockard, la nouvelle ambassadrice des États-Unis d’Amérique auprès du Burkina Faso. Ce rendez-vous marque le début d’un nouveau chapitre dans les relations bilatérales, avec un accent particulier sur la coopération dans la lutte contre le terrorisme et les réformes en matière de gouvernance.
Joann M. Lockard, qui n’est pas étrangère au Burkina Faso après avoir servi comme Directrice du Centre culturel américain à Ouagadougou entre 2006 et 2009, a débuté son mandat en réaffirmant son soutien face aux défis sécuritaires du pays. Elle a exprimé ses condoléances pour les victimes du terrorisme et pour les personnes déplacées internes, tout en soulignant l’engagement des États-Unis à soutenir le Burkina Faso dans ces domaines critiques.
« Ma mission en tant qu’ambassadrice est d’accompagner le peuple burkinabè dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des personnes déplacées », a déclaré Mme Lockard. « En plus de cette lutte, il est crucial d’assurer une bonne gouvernance ».
Le Premier ministre Kyélem de Tambèla a souligné l’importance de la bonne gouvernance mais a insisté sur le fait que la priorité absolue demeure la lutte contre le terrorisme. Il a exprimé sa préoccupation quant au manque de soutien matériel des États-Unis, citant notamment des obstacles à la livraison d’équipements militaires essentiels commandés au Brésil, mais fabriqués avec des pièces sous licence américaine. « Si ces équipements avaient été disponibles, nous aurions pu sauver des vies », a-t-il affirmé. « C’est dans les difficultés qu’on reconnaît les vrais amis ».
Le Premier ministre a également espéré que la nouvelle ambassadrice pourrait aider à surmonter ces obstacles pour renforcer les capacités du Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme. En réponse, Mme Lockard a souligné que les États-Unis apportent déjà un soutien significatif, avec une aide de 16 millions de dollars, soit environ 8 milliards de F CFA, aux Forces de Défense et de Sécurité. Elle a également évoqué les projets de construction de dispensaires et d’écoles, ainsi que les actions humanitaires entreprises.
Dr Kyélem de Tambèla a exprimé son souhait d’obtenir un soutien plus direct en armements, soulignant que la sécurité est une condition préalable pour le développement. « Il n’y a pas de construction possible sans sécurité », a-t-il déclaré. « Le Burkina Faso est en quête de stabilité et recherche l’aide nécessaire pour y parvenir ».
Les discussions ont également abordé la question de la gouvernance et les projets de réforme en cours. Le Premier ministre a évoqué les défis culturels et historiques du pays, soulignant la nécessité de concilier traditions locales et influences extérieures pour un développement harmonieux.
À l’issue des échanges, l’ambassadrice Lockard a exprimé sa satisfaction de revenir au Burkina Faso, affirmant que les États-Unis demeureront des partenaires fidèles dans la lutte contre le terrorisme et les efforts de développement. « Nous partageons le même objectif : un Burkina Faso fort, indépendant et stable », a-t-elle conclu.
La Rédaction. Source: DCRP/Primature