Lors de la 13e édition des Universités africaines de la communication (UACO), le journaliste camerounais Alain Foka a invité les journalistes burkinabè à être des intellectuels. Il a déclaré, « Ne soyons pas des diplômés de journalisme. Soyons des intellectuels. Moi, j’ai décidé de partir, je ne serai plus le mouton de quelqu’un ». Cet appel s’adresse à ceux qui dénoncent le musellement de la presse.
Selon lui, les journalistes doivent être vigilants, car « quand on veut tuer un Président africain, on utilise la presse ».
Alain Foka estime que le patriotisme doit prévaloir pour un journaliste dans un pays en guerre. Il prend l’exemple des attentats du World Trade Center aux Etats-Unis, soulignant que lors de ces événements, « aucun média américain n’a montré les corps qu’on faisait sortir des décombres parce qu’ils ont estimé la notion du patriotisme ». Il ajoute que lorsque George W. Bush a déclaré « soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous », la presse américaine a rapidement choisi son camp.
Dans son discours, l’invité d’honneur invite les pays de l’Alliance pour les États du Sahel à s’engager. « Le journaliste doit être au service du peuple. Il ne doit pas servir le dirigeant ni celui qui le paie. Il est venu le temps où les autorités et la presse doivent discuter entre elles ».
La 13e édition des Universités africaines de la communication a été officiellement lancée ce jeudi après-midi à Ouagadougou. Du 7 au 9 décembre, les participants auront l’occasion d’approfondir leur compréhension des défis auxquels sont confrontés les médias et les communicants en période de crise, tout en explorant des solutions innovantes pour garantir la liberté de la presse et le droit d’accès à l’information.
Mohamed Nakanabo