En temps de guerre, ou d’adversité, l’équilibre fragile entre la justice et la morale a toujours alimenté les débats et l’application des lois.
Cette dichotomie entre deux piliers fondamentaux de nos sociétés soulève des questionnements complexes et révélateurs d’une aliénation de l’élite qui ont toujours du mal à comprendre les contextes.
La justice, à travers son système légal et ses institutions, cherche à garantir l’équité, l’application des lois et la protection des droits individuels. Elle repose sur des règles et des procédures. Son objectif premier demeure la juste résolution des conflits en se basant sur des faits, des preuves et des lois établies.
En revanche, la morale, souvent ancrée dans les valeurs, les principes éthiques et les convictions personnelles, guide nos actions au quotidien. Elle peut différer d’une culture à une autre, d’une époque à une autre, et influence nos décisions en tenant compte du bien et du mal, de l’éthique et de la vertu.
Cependant, vouloir les opposer de manière irréfléchie comme le cas de l’action judiciaire contre les réquisitions, dont le fondement est légal et bénéficie aussi d’une légitimité morale au vu de la situation actuelle que traverse le pays, pourrait être perçu comme un acte impulsif, déraisonnable et une marque profonde d’acculturation.
La justice qui est l’application des lois, ne peut ignorer totalement la morale. Lorsque des acteurs de la justice telle que maître Farama, qui sont censés faire la part des choses veulent mettre en contradiction la justice avec nos valeurs éthiques, on peut se poser une question sur la qualité morale des ces acteur et voir même la qualité du système judiciaire, qui devrait avant tout être une émanation culturelle.
Il est donc crucial d’aborder cette relation complexe avec réflexion et nuance. L’opposition entre la justice et la morale ne doit pas se faire de manière aveugle, mais plutôt être soumise à une réflexion approfondie sous le prisme culturel. La justice pour être en phase avec le peuple concerné par son application a besoin de s’ancrer dans des principes moraux pour maintenir sa légitimité et son équité, tout en respectant la diversité des valeurs morales individuelles.
L’opposition entre la justice et la morale requiert une analyse approfondie et une haute considération culturelle plutôt qu’une confrontation irréfléchie qui reflète une aliénation issue de l’utilisation d’un système judiciaire étrangère.
L’équilibre entre ces deux concepts n’est possible qu’avec un système judiciaire basé sur la culture du peuple concerné. C’est un défi constant qui est d’instaurer une justice foncièrement puisée de la culture du peuple concerné pour maintenir une société juste et éthique.
Wangnin ZERBO, journaliste