Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, représentant le président de la Transition, chef de l’Etat, a présidé la cérémonie commémorative de la 21e édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT), ce vendredi 13 octobre 2023, à Koudougou.
Placée sous le thème : « La contribution de la médecine traditionnelle à la santé holistique et au bien-être pour tous », la cérémonie commémorative a connu la présence du Grand chancelier des Ordres burkinabè, des membres du gouvernement, des autorités locales et des praticiens de la médecine traditionnelle et moderne.
Discours, animations musicales, décorations, remise d’attestations et visite des stands d’exposition des produits de la médecine traditionnelle étaient au menu de cette édition de la JAMT 2023.
Pour le ministre d’Etat, Bassolma Bazié, le thème de cette journée commande aux uns et autres de rendre un hommage amplement mérité aux praticiens de la médecine traditionnelle pour les sacrifices consentis depuis des millénaires dans la protection, l’amélioration et la sauvegarde de la santé des populations.
« Vos prestations offertes aux populations sont inestimables. Nous vous encourageons à persévérer dans cette dynamique en veillant à la transmission de vos compétences et connaissances aux jeunes générations », a soutenu le ministre Bazié.
Il a confié que le Burkina Faso étant dans un contexte de reconquête de toutes ses parcelles de souveraineté, en matière de santé, la valorisation et la promotion de la médecine traditionnelle contribuera significativement à atteindre son autonomie et sa souveraineté sanitaires.
A l’en croire, des défis restent à relever pour permettre à la médecine traditionnelle de déployer tout son potentiel.
L’un de ces défis, a laissé entendre M. Bazié, est l’insuffisance du financement de la médecine traditionnelle.
Conscient de ces défis, a-t-il annoncé, le gouvernement s’engage à augmenter le budget du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique alloué à la promotion et la valorisation de la médecine traditionnelle à partir de l’année 2024 ; rendre fonctionnel le centre de médecine traditionnel et de soins intégrés de Tengandogo avant la fin de l’année 2023 ; matérialiser à travers un texte réglementaire, la création de structures d’interface dans les Centres hospitaliers universitaires et régionaux (CHU, CHR, CHRU) et les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) avant la fin du 1er semestre de l’année 2024.
Les autres intervenants à savoir, le 1er vice-président de la délégation spéciale communale de Koudougou, Jean Urbain Combasséré, le représentant des praticiens de la médecine traditionnelle, Paul Ramdé, le porte-parole des parrains, Koudbi Koala, la représentante du représentant résident par intérim de l’OMS au Burkina, Dr Sandrine Estelle Gampiné, ont tous reconnu l’importance de la médecin traditionnelle dont 80% des populations ont recours pour des soins.
Les efforts de 15 acteurs de la médecine traditionnelle ont été reconnus par la Nation qui les a élevés au grade de chevalier de l’ordre du mérite de la santé et de l’action sociale avec agrafe santé.
Des attestions de reconnaissance ont été également décernées à des personnalités parmi lesquelles le ministre d’Etat.
Au terme de la cérémonie, les officiels ont visité les stands d’exposition des produits de la médecine traditionnelle à la place de la Nation.
Cette année, le Mali est le pays invité d’honneur de la JAMT.
Ainsi, une délégation malienne des praticiens de la médecine traditionnelle conduite par Mohamed Fall était à la cérémonie commémorative de la Cité du cavalier rouge.
DCRP/MFPTS
