SITUATION AU NIGER : SUR QUEL PIEDS DANSE LA CEDEAO ?

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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’état perpétré par la garde présidentielle du président Mohamed Bazoum, a pris toute une batterie de sanctions contre les auteurs du putsch et par la même occasion, contre le peuple nigérien. Des sanctions qui vont de la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger au gel des avoirs des militaires responsables du coup d’Etat, en passant par une interdiction de voyage des officiers militaires impliqués dans le coup d’état.

Les militaires ont d’ailleurs qualifié ces sanctions « d’illégales, inhumaines et humiliantes » de la part de la CEDEAO dans l’un de leur communiqué. Ces sanctions « vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et de « fourniture en courant électrique ».

Lors d’un nouveau sommet le 10 aout, les dirigeants de la CEDEAO ont ordonné le déploiement d’une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays.

En effet, la force en attente de la CEDEAO est l’une des cinq forces régionales qui composent la Force africaine en attente (FAA), placée sous la direction de l’Union africaine (UA). L’UA d’ailleurs lors d’une rencontre ce 14 Août a rejeté toute intervention militaire au Niger, se désolidarisant ainsi de la CEDEAO. Les Etats-Unis prônent maintenant le voie diplomatique même si aux premières heures ils ont soutenu les sanctions prises par la CEDEAO.

LE DOUBLE JEU DE LA CEDEAO

 Depuis le 30 juillet, le Niger vit sous les sanctions économiques ouest-africaines. L’organisation sous-régionale avait décrété une série de 9 décisions contraignantes, afin de faire pression sur les militaires pour un retour du président Bazoum au pouvoir.

Malgré toutes ces sanctions dont les conséquences se font ressentir actuellement sur la population nigérienne ; la CEDEAO par une note en date du 16 Août « présente ses condoléances les plus sincères au peuple nigérien » déjà sous le joug de ses sanctions. Des sanctions qui dans la logique des choses sont d’affamer et de conduire peut-être ce même peuple à la mort. Une intervention militaire au Niger qui risque d’enregistrer des morts dans les deux camps. N’est-il pas plus judicieux en ces moments difficiles de lever plutôt les sanctions économiques ?  L’épiscopat ouest-africain dans leur message en date du 4 Août rappelait que toute « intervention militaire au Niger en ce moment, compliquerait plus la situation des populations du Niger, et de la sous-région qu’elle ne leur apporterait des solutions » déjà en proie à l’insécurité. Le respect de la dignité humaine et l’intérêt suprême des peuples doivent guider tous les acteurs dans la résolution dans la crise que vit actuellement la population nigérienne. Au moment que nous terminons cet article, la Jeunesse nigérienne appelle à un recrutement massif de volontaires pour aider l’armée à faire face à la possible intervention de la CEDEAO.

En rappel c’est suite à l’embuscade tendue par les extrémistes dans la région de Tillaberi, mardi dans l’après-midi ; que la CEDEAO à présenter ses condoléances au peuple nigérien. Cette attaque a causé la mort d’au moins dix-sept soldats nigériens et de nombreux blessés.

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